Chercheur en friche et doctorant en sociologie politique à l’université Jean Monnet de Saint-Étienne et l’Université Paris 8 Vicennes-Saint-Denis.
Membre de la Friche artistique Lamartine (Lyon) — association de pratiques artistiques depuis laquelle nous travaillons d’autres manières de penser la ville, de s’y organiser, d’y travailler et d’y coopérer — j’y développe, depuis 2014, une recherche en friche en lien avec la dynamique des lieux intermédiaires. Au rythme d’un triptyque, devenu ritournelle, « Emménager ; Aménager ; Déménager », j’explore depuis mon engagement associatif, et différentes coopérations, des enjeux urbains, métropolitains, artistiques, sociaux, écologiques, intimes, d’actions et de politiques publiques.
En 2016, la recherche en friche prend la forme d’une Recherche-Action-Publique-publics (RAPp). Un outil de recherche autonome, sauvage et itinérant qui s’articule autour de permanences au sein de lieux intermédiaires (local artistiques, friches, occupations temporaires, garages), de résidences en espaces publics, d’ateliers et de journées d’échanges. Avec la RAPp, j’embarque notamment dans le dispositif d’itinérance théâtral de la compagnie Augustine Turpaux où je fais l’expérience d’un théâtre d’intervention et d’improvisation en espaces publics. Entre 2018 et 2022, je m’associe à la compagnie, ainsi que le collectif d’architectes Pourquoi Pas !?, au sein de l’action Un Futur Retrouvé (un accompagnement artistique dans le cadre d’une opération de rénovation urbaine). En parallèle, je m’engage aux côtés de l’association Artfacotires/autresparts au sein de la recherche-création Mémento sur les traces de nos archives en expérience, des récits et contre-récits qui habitent les lieux intermédiaires et indépendants.
Avec l’association L’Abeille Beugle et en partenariat avec la friche Lamartine, je développe le dispositif Ville en résidence, un espace public en recherche, itinérant, comme le prolongement de ces espaces en friche que nous occupons. Je mène ce travail avec mon compagnon de recherche à tête de chien Jean-Spagh. Ensemble nous avons posé en 2023 notre cabane, mètre carré de friche ambulante, dans les nouveaux locaux de la Friche Lamartine : La Lône (Lyon 7e).
De façon intriquée, à partir de 2015, cette recherche en friche s’élabore depuis la constellation ouverte des Fabriques de sociologie au travers du séminaire national, d’actions telles que Faire recherche, faire commun en quartiers populaires (coopération, expérimentation, co-création), au sein de l’axe Territoires en expérience(s), de la revue Agencements. Recherches et pratiques sociales en expérimentation, ou encore du séminaire doctoral animé par Pascal Nicolas-Le Strat.
Au sein de cette écologie je découvre, me familiarise, et développe, entre autres, et aux côtés d’autres praticien·nes chercheurs, une pratique d’écriture impliquée, de publications autonomes, d’auto et de micro-éditions prenant tantôt la forme de fanzine, de livres, tantôt d’ateliers de fabrication de carnet et d’écritures. J’y découvre et y pratique une formation à la recherche par la recherche.
Dans la friche que fabriquent ces différentes intrications et implications, je deviens vacataire (en friche) en licence 1 de sociologie à l’Université Lumière Lyon 2. Un espace en recherche à travers des expériences de déméthodologisation et de co-accompagnement indiscipliné à la sociologie, à l’enquête. Un espace dans lequel nous travaillons à écrire nos recherches dès la L1 et depuis lequel je défends l’idée nécessaire et nécessairement floue d’une L1-Recherche.
Je documente ma pratique sur le site www.defluences.fr. Vous trouverez ci-après les références de ces publications et des différents espaces-projets dont il est question dans cette présentation.
Références (sites) :
comme-un-fanzine.net/?s=L%27entre+
https://www.collectifpourquoipas.fr/
autresparts.org/sujet/notre-action/recherches-actions-en-cours/memento/
Références (publications) :
Ouvrage collectif, 2e édition, (2024). Nom de code déployer. Lyon, France : auto-édition, 248 p. https://defluences.fr/nom-de-code-deployer/
Thomas Arnera (2024). Journal d’un vacataire ignorant. Puechabon, France : Ours Éditions.
Thomas Arnera (2024). Écrire la recherche en friche, Agencements, recherches et pratiques sociales en expérimentation, n°10, pp. 52-57.
Arnera, T. (2023). Entre de revue. Journal Partagé, Agencements, recherches et pratiques sociales en expérimentation, n°9, pp. 153-160.
Arnera, T, Nicolas-Le Strat, P., Sidoroff, N., Staritzky, L. (2021) Pratiques de publications autonomes, Agencements, recherches et pratiques sociales en expérimentation, n°6, pp. 130-135.
Arnera, T. (2020). Journal d’entres. Agencements, recherches et pratiques sociales en expérimentation, n°5, pp. 115-137
Arnera, T. Fort, L. Fressonet, E. (2019). Un futur retrouvé, agir avec ou sans l’œuvre dans un contexte de rénovation urbaine. Les Cahiers du Développement Social Urbain, 2019/1 N° 69. pp. 44-46. https://doi.org/10.3917/cdsu.069.0044.
Thomas Arnera (2018). Où en suis-je avec mon intermédiation ?, Agencements, recherches et pratiques sociales en expérimentation, n°2, pp. 228-243
Arnera, T., Garcia, R. et Noël, O. (2018). L’intermédiation – Exploration d’une notion heuristique et pratique pour penser et agir la complexité. Agencements – Recherches et pratiques sociales en expérimentation, (2), pp. 78-116.
Emménager, Aménager, Déménager, ou comment penser une recherche en friche, Agencements, recherches et pratiques sociales en expérimentation, n°1, pp. 123-142
Instituer la confiance en politique publique, retour sur la Coordination Nationale des Lieux Intermédiaires et Indépendants , Efadine, numéro 8, novembre 2017, pp. 47-59
