Myriam Suchet cherche, et se perd beaucoup. Son parcours littéraire s’est indiscipliné chemin faisant, quelque part entre la France et le Québec. Maître de conférences en littératures francophones à la Sorbonne Nouvelle, elle dirige le Centre d’études en études québécoises depuis sa création en 2012. Elle est membre de l’Institut Universitaire de France et travaille dans les interstices où les institutions rencontrent d’autres espaces de recherche-action-création. Son travail consiste essentiellement à traduire du français aux français au pluriel dans une perspective de recherche-action-création qui se trame avec, davantage qu’à propos de qu(o)i que ce soit.
Elle a publié notamment trois ouvrages : L’Imaginaire hétérolingue. Ce que nous apprennent les textes à la croisée des langues (Paris, Classiques Garnier, 2014), Indiscipline ! Tentatives d’UniverCité à l’usage des littégraphistes, artistechniciens et autres philopraticiens (Montréal, Nota Bene, 2016) et L’Horizon est ici. Pour une prolifération des modes de relations (Rennes, éditions du commun, 2019).
Pour des ressources en ligne, vous pouvez accéder à
- cette Histoire courte intitulée “La langue” n’existe pas réalisée par Jean-François Dars et Anne Papillault
- cette lettre pour un « français langue étrangée », adressée à Barbara Manzetti et à l’ensemble de la famille Rester. Étranger a paru en mars 2021 sur le site de Qalqalah قلقلة
- l’interprétation de cette lettre en création sonore par David Christoffel sur le site Danse On Air à l’invitation d’Agnès Benoit (Books on the Move)
- cette conférence « La langue, encore ? En corps ! » à l’occasion des Francophonies – Des écritures à la scène à Limoges
- ce focus sur le site de la compagnie Uz et coutume, pour accompagner la recherche-création En langueS françaiseS
Depuis 2020, ses interrogations-invitations à co·chercher paraissent de façon trimestrielle sous la forme de livrets de recherche en cours aux éditions du commun.
Un autre format d’exploration à partager est celui du kit de désapprentissage de « la langue », réalisé en complicité avec Alice Ferré, plasticienne, et Élise Gabriel, designer (Les Tables des Matières) et le graphiste Pierre Tandille. Désapprendre devient l’occasion de jubiler en lisant le « s » d’en français comme une marque de pluriel, et le « FLE » comme la promesse d’un « français langue étrangée ». Pour un aperçu du prototype du kit de désapprentissage c’est par ici.
Le site www.enfrancaisaupluriel.fr constitue tout à la fois un laboratoire de recherche participatif, une ressource pédagogique et un musée virtuel. Vous pouvez y arpenter des arborescences qui relient les textes littéraires qui composent la bibliothèque de départ, les fiches-outils de désapprentissage de « la langue » et les œuvres inédites exposées dans la galerie numérique. Le point commun à chacune de ces constellations, c’est un travail d’étrangement qui donne à entendre le « s » d’en français comme une marque de pluriel et suggère de traduire le « FLE » de français langue étrangère en français langue étrangée.
L’interface enfrancaisaupluriel.fr, imaginée par Myriam Suchet, a été réalisée en complicité avec Figures libres. Elle a été financée par l’Institut universitaire de France et se trouve hébergée par Huma-Num.