Léa LAVAL


Née le 6 avril 1988.

lea.laval@gmail.com

en résumé

Praticienne-chercheure en éducation populaire et associée du Laboratoire Experice [Paris8], mais très occupée à jouer les « cheffes » – ni d’orchestre, ni de cuisine, mais de « Projets » – pour la Cité éducative de Bayonne.

Une situation depuis laquelle je tente d’explorer les rouages de la politique de la ville dans ses multiples espaces de fabrication et de continuer à tricoter des pratiques de recherches en éducation populaire et des critiques en actes des institutions – à l’affut de tout les instants, toutes les formes, les mots et les couleurs qui pourraient travailler les savoirs pour une université autrement populaire.

C’est toujours pleine de complices-ami.e.s dans les poches que j’ai cherché, écrit, interrogé, gribouillé, revendiqué, parlé, ancré, décalé, dérangé, imaginé.

en dépliés et arabesques

C’est en master ETLV [Education Tout au LongLarge de la Vie] – invitée à chercher et pleine d’enthousiasme pour un certain ‘renouveau de l’éducation populaire’, parfois qualifiée de ‘politique’ – que naissent les questions de rencontres entre éducation populaire & recherche et le désir de travailler les savoirs et ses institutions.

Il y a d’abord eu le Labocoop, ses Causeries et ses Week-ends de l’éducation populaire en recherche. Avec Alexane Brochard (2017). « Savoir ne suffit pas. Éducation populaire, recherche et émancipation : le cas du Labocoop »In Jean-François Marcel et Dominique Broussal (dir.), Émancipation et recherche en éducation, conditions de la rencontre entre science et militance, ed. Du Croquant, Paris.

Puis, il y a eu le contrat doctoral, l’apprentissage des normes bibliographiques et de leurs subtilités. (2016) « Poser l’éducation populaire entre savoirs et émancipation : des pratiques en recherches »Recherches&Educations, n°16. L’apprentissage des colloques et de leurs subtilités. (2017) « Petite histoire d’une rencontre manquée entre éducation populaire et université. » Pratiques sociales et apprentissages, Actes de colloque – publiés sur Hal, Université Paris 8, Université Paris 13, Saint-Denis.

Prendre soin de la multiplicité du vivant, des brèches et des mauvaises herbes qui cultivent leur écosystème à l’université, n’aurait jamais été possible…

Sans la complicité joyeuse et taquine – sans les amitiés puissantes d’une bande – d’un Collectif-en-devenir. Les Fanzines sont nés de ces amusements épistémopolitiques.

Sans les luttes sociales, leurs énergies, les désillusions et les espoirs têtus. Avec Myriam Cheklab (2019). « Recherche en lutte et lutte en recherche », Agencements#3, éditions du Communs, Rennes.

Sans une nébuleuse d’espace-temps et les précieuses présences des personnes impliquées : des Fabriques de Sociologie, au réseau des Crefad en passant par le CRAJEP Picardie, Contrevent et le Collectif Formation Société.

Sans un certain nombre de petites mains et de grandes personnes plus ou moins indisciplinées… l’écriture de la thèse aurait été fort triste.

Depuis, deux enfants plus tard et une glissade vers le sudeuskara ikasiz ber momentuan, il était temps de s’adresser plus sérieusement aux universitaires. (2023), « Du sérieux alternatif. Expériences de publication en milieu universitaire »Pratiques de formation/Analyses#66.

Mais, c’est toujours au coeur d’improbables Agencements que l’on s’inscrit encore le mieux dans le moment et son époque pour en vivre les troubles et les tremblements sans surplus d’anxiété. (2024), « Autrement populaire » Agencements#10.

L’autrement populaire apparaît comme un appel à renouer avec d’une part la dimension politique du « populaire » – celle qui donne un sens collectif, un espoir de vie meilleure pour tous et toutes ; et d’autre part avec une démarche – constituée de tentatives collectives, attentives aux pluralités des « nous » et dont le projet d’émancipation ne cesse de s’ancrer dans des situation spécifiques. (…) La démarche est autogérée et (peut-être) subversive parce qu’elle est située sociologiquement, ancrée dans des situations d’oppression, des expériences de discriminations, des mouvements de luttes, des gestes de solidarité et d’organisations collectives trop souvent invisibilisés. Agencements#10, éd. du Commun, Rennes, mars 2024.

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