Laurence GRAVEL


En résumé

Contact : laurence.gravel@gmail.com

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Dans des allers-retours nombreux entre la France et le Québec, je me suis formée au contact de nombreuses disciplines : la géographie sociale et le développement régional, l’intermédiation sociale et le développement social (Master 1 à Paul Valéry, Montpellier) et les sciences politiques (Master 2 à Grenoble).  Poursuivant mes recherches dans l’action, j’ai campé des fonctions d’agente de développement communautaire, d’accompagnatrice de collectifs en action, de formatrice, d’ingénieure de formation et d’animatrice de réseaux professionnels dans le milieu social et agricole.

Je travaille actuellement à la Fédération Régionale des CIVAM de Bretagne, un organisme de développement agricole qui soutient la transition agroécologique dans les pratiques agricoles. J’anime le Réseau des Projets Alimentaires Territorialisés (PAT) de Bretagne, à l’intermédiaire des personnes qui doivent mettre en place cette jeune politique publique – les chargé.es de mission – des bénéficiaires de celles-ci – les acteur.trices des territoires agricoles – et les institutions qui l’écrivent… et la réécrivent. J’espère, à ce croisement, contribuer à masser les institutions comme le décrit si bien mon ami Régis Garcia, également co-chercheur.

J’écris et un journal de recherche que je partage, de plus en plus, aux collègues et acteur.trices avec lesquelles je collabore. C’est bientôt le cas des chargé.es de mission des PAT de Bretagne.

Je suis contributrice à la revue Agencements, Recherches et pratiques sociales en expérimentation, éditée par les Editions du commun et diffusée depuis septembre 2020 par la plateforme Cairn.info.

Je suis membre du réseau des Fabriques de Sociologie.

En prolongement

Les thèmes explorés, dans un effet de rebond et de rencontres humaines : le développement communautaire => les enjeux de précarité et de pauvreté => la récupération alimentaire et l’évitement du gaspillage => les cuisines collectives => l’agriculture urbaine => l’intermédiation sociale => les politiques jeunesse => les tiers lieux => le travail du sexe => les enjeux de la transmission agricole => les systèmes alimentaires à l’échelle d’un territoire …

Depuis mes fonctions professionnelles, j’ai souvent l’occasion de me trouver au travail avec des personnes concernées par une, voire plusieurs politiques publiques, à les accompagner à se positionner et s’impliquer dans leur fabrication concrète, réelle et quotidienne. Je pense à …

… des citoyen.nes et associations d’un quartier dit « défavorisé » au Québec, identifié comme une zone à revitaliser (Pont-Viau, Laval, Qc, 2013 – 2015).

… des professionnel.les du vaste champ du social, prenant du recul face aux politiques publiques encadrant leur fonction, postures, et missions de travail, au sein du Collège Coopératif en Bretagne (2017 – 2020).

… des citoyen.nes et structures associatives impliqués dans le mieux-être de leur territoire, au Québec au sein d’une démarche de Revitalisation Urbaine Intégrée (RUI) de Pont-Viau à Laval; avec des citoyen.nes de Rennes et de Bretagne impliqué.es dans des Conseils Citoyens (2017-2018).

… des jeunes dans la construction de la politique jeunesse de leur territoire de vie (Diagnostic Jeunesse Vallon Haute Bretagne Communauté (2017-2018); contribution à la recherche-action Jeunes en TTTrans, via la coordination rapport final « Paroles Transverses : retour sur 5 ans d’expérimentation JETTT (2020-2021);

… des ami.es travailleur.euses du sexe, rencontré.es dans le cadre d’une recherche-action mené.es ensemble sur la violence des normes rencontrée dans leur métier et leur vie (2021-2022).

… des agriculteur.trices et porteur.euses de projet agricoles confronté.es aux politiques d’installations et de transmission agricoles, encore trop éloignées pour être concrètes et aidantes (2022-…)

… des professionnels des collectivités territoriales, dits « chargé.es de mission » devant déployer une jeune politique publique – les PAT – avec les acteurs de leur territoire, dans des conditions encore très fragiles (2024…)

Or, en me frottant à l’écosystème des Fabriques de sociologie et de la revue Agencements pendant tout ce temps, j’ai pu me glisser dans la peau d’une actrice-chercheure et y aiguiser mes postures, mon regard et mon plaisir.

À propos de recherche-action…

A l’instar des collègues de l’écosystème en corecherche, je teste une recherche action…

Qui fait processus, qui s’active à partir d’envies, de besoins ou de questionnements qui se tissent au sein d’un groupe de personnes, à partir de leurs expériences singulières.

Qui s’espère espace d’émancipation, qui permet aux personnes impliquées de (re)connaître l’objet de leur préoccupation – dans leurs propres mots – et, intégrant une démarche collective, d’amorcer une prise de recul sur leur expérience.

Qui opère un engagement humain, qui renvoie à une réciprocité.

Qui se présente comme un espace de relations

Qui se vie comme expérience collective où les contributions des un.e.s viennent activer de nouvelles pistes qui nourrissent et confèrent une 4e dimension à l’horizon commun.

Qui se trace comme une navigation à l’estime, un tracé qui s’écrit en faisant, sans présager du point d’arrivée, tout en étant convaincu.e de la richesse du trajet et qu’à travers lui, arriverons forcément à une destination intéressante.

Qui ouvre souvent sur un espace de création – d’imaginaires, de dispositifs, de protocoles d’expérimentation, de champs lexicaux, de manières de faire ensemble – qui, en les testant, permettent un vivre un nouveau rapport à l’objet de recherche et de mieux réinvestir l’action. Un espace demandant de l’indiscipline, celle que Myriam Suchet tente de décrire dans son livre du même titre (Indiscipline ! aux Éditions Nota Bene), qui brouille les frontières entre les disciplines et « s’attaque à la paroi qui veut séparer la recherche de l’action, ainsi qu’à celle qui prétend étanchéifier la pensée et l’isoler de la création

Qui choisit de faire trace des expériences communes et des subjectivités qui s’éprouvent, pour soi et pour les autres. Ces traces – quelques soient leur forme – constituent ce qui est rendu visible de ce que nous avons vécu ensemble et ce qui est en train d’advenir. Elles permettent de construire un récit collectif, qui fait aussi office de dynamique d’appropriation de la recherche-action.

Conçue un espace de formation-continue qui soutient la réflexivité des personnes impliquées, un espace sécurisé, permettant de déconstruire et reconstruire son regard sur un objet de préoccupation, en croisant les différents types de savoirs en présence au sein du groupe : expérienciels, scientifiques, artistiques, pédagogiques…

En écriture – Contribution à des publications collectives

CIVAM 35 IT et FRCIVAM Bretagne. Quand les collectivités s’emparent des questions d’installation-transmission agricoles. Exemples en ille-et-Vilaine, 2024, 32 pages.

Article collectif. La violence des normes pour un métier hors norme. Recherche-action communautaire menée par des chercheur·se·s travailleur·euse·s du sexe et des allié·e·s, Agencements N° 8, Éditions du Commun, 2022, pages 109 à 139.

Ouvrage collectif. Paroles Transverses : retour sur 5 ans d’expérimentation JETTT, dans le cadre de la recherche-action Jeunes en TTTrans, EHESP, 2020.

SOUCHARD, N. GRAVEL, L. Généalogie d’une pédagogie sociale du Développement social local pour sortir des impuissances d’agir du travail du social ! Les enseignements d’une recherche-action coopérative dans une commune périurbaine rennaise. 2021.

GRAVEL, L. Panorama des conseils citoyens des régions Bretagne et Pays de la Loire, dans le cadre d’une enquête menée par RésO Villes et le Collège Coopératif en Bretagne, 2018, 35 pages.

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