Émeline GARCIA


Actuellement formatrice à Rennes pour Askoria, école de travail social, j’entame un travail de thèse que j’ai pour le moment nommé ainsi : « S’engager en féministe dans l’éducation populaire. Parcours professionnels et militants ». Mon travail émerge d’une expérience professionnelle et associative dans le monde, voire les mondes, de l’éducation populaire. En parallèle d’un parcours universitaire en sociologique, j’ai toujours baigné dans l’animation et l’engagement associatif. Rapidement, je me suis spécialisée sur les questions liées au genre, aux rapports sociaux de sexe, aux discriminations et, plus récemment, à l’approche intersectionnelle.

C’est avec ce prisme d’analyse du monde qui m’entoure que je me retrouve professionnelle de l’animation et membre dirigeant d’associations féministes d’éducation populaire en Bretagne. Je vis et j’observe de nombreuses tentatives de transformations quant aux places et rôles des animateur.ices dans la prévention auprès d’un public jeunesse ; je constate des engagements forts de certain.es professionnel.les mais aussi des structures professionnelles imprégnées du modèle de travail capitaliste s’appuyant sur un rapport hiérarchique (qu’on pourrait appeler autrement de domination), marqué par un continuum de violences et micro-agressions intersectionnelles.

 Aussi, je me retrouve face à un questionnement fort à un moment de ma très jeune carrière en cherchant à comprendre, très naïvement, comment les enjeux liés aux discriminations, particulièrement concernant les minorités de genre et les sexualités, ne pénètrent pas ou peu les espaces de l’éducation populaire dits professionnalisés alors que ce même domaine est porteur d’un message politique et d’une histoire de lutte des classes et de remise en cause des rapports de domination, notamment symbolique. Aussi, en construisant mon objet de recherche, je souhaite mettre en perspective deux espaces qui peuvent coexister voire collaborer, avec leur histoire, les histoires de leurs membres et leurs processus respectifs de militantisme qui sont le féminisme et l’éducation populaire.


Pour effectuer ce travail, je suis affiliée au laboratoire Dysolab basé à l’université de Rouen et suis également membre du laboratoire Cereiso, dépendant d’Askoria, dans le cadre de mon activité professionnelle.

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