Sociologue, maîtresse de conférence à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble, j’y enseigne les sciences humaines et sociales depuis 2004. J’ai mené en parallèle une thèse sous la direction de Jacques Leenhardt puis de Jean-Louis Fabiani à l’EHESS (Paris). Intitulée L’oeuvre d’art comme outil de lecture de la sociologie. Relire Goffman à partir de quelques pièces de Pina Bausch, cette thèse aborde les relations épistémologiques que la sociologie entretient avec les arts et la littérature depuis la fin du XIXème siècle, en interrogeant et en discutant ces relations à partir d’une expérience singulière résumée dans le titre du manuscrit : https://theses.hal.science/tel-03183777
Cette recherche n’a alimenté que très indirectement les « pratiques cherchantes » que je développe en école d’architecture. Elles sont davantage redevables aux expériences de terrain portées par les collectifs artistiques et/ou associatifs dans lesquels je m’implique depuis le début des années 2000 :
• le collectif Ici-Même Grenoble entre 1999 et 2005 https://www.icimeme.org/index.html ;
• l’association Laboratoire Archaologie, son Musée du Temps Libre et ses Mutuielles depuis 2018 http://museedutempslibre.org/ ;
• l’association la Halle des Iris depuis 2021 https://piscineiris.wordpress.com/.
Aussi variées soit-elles, ces expériences ont en commun d’être pilotées par des artistes ou des habitantes qui cherchent à questionner ce à quoi tiennent nos vies en milieu en urbain, au sens de ce que nous y tenons en vie et de ce qui nous y tient en vie. Ces expériences m’amènent à pratiquer une sociologie qui ne cherche pas tant à mettre ce « nous » à distance, qu’à le documenter à travers des ethnographies au long cours basées sur des formes assumées d’implications et d’attachements.
Publications récentes et moins récentes :
• Federica Gatta, Cécile Léonardi, Alouna Nicolas 2023. « Taking care of people. Taking care of spaces: vulnerable actors and architectural renovation in the context of urban austerity. » Habiter le care. Le logement et ses abords au défi des gender studies, UCLouvain/Saint-Louis (CTRL+H – Uses & Spaces – Loci/Lab), Nov 2023, Bruxelles, Belgium https://hal.science/hal-04318736
• Carlone Teresa, Gatta Federica, Léonardi Cécile, Vassallo Ianira. 2022. « Regenerate the urban space as a common / generate commons through urban space: a reflection on the comparison of urban commoning tools in France and Italy » City, Territory and Architecture, 9 (21) : https://cityterritoryarchitecture.springeropen.com/articles/10.1186/s40410-022-00157-2#citeas
• Léonardi Cécile, Boulanger Gabrielle. 2018. « Dans l’intimité des temps pour soi(n). Ou comment inviter le soin dans l’espace public ». Agencements, 2018/2 N° 2. pp. 32-53 : https://doi.org/10.3917/agen.002.0033
• Léonardi Cécile. 2017. « The Art of Self-Reflecting ». Brill. Bourdieu in Question : New Directions in French Sociology of Art, p. 382-400, International Studies in Sociology and Social Anthropology.
• Ici-Même, 2004, Les paysages étaient extraordinaires, Editions Tous travaux d’art. https://www.icimeme.org/livre.html#